Pour déterminer les bénéfices d’une entreprise, il faut identifier, mesurer et répartir les coûts. Distinguer coûts directs et coûts indirects peut paraître simple, mais dans les faits, il existe des nuances qu’il faut absolument clarifier pour une bonne tarification des produits.
Sommaire
Coûts directs : de quoi s’agit-il ?
L’expression « coûts directs » désigne toute dépense inhérente à la réalisation d’un objet de coût qui peut être un bien physique ou un service. Il faut comprendre par objet de coût, un article auquel est attribué un prix.
Les couts directs intègrent :
- la main-d’œuvre directe ;
- les fournitures utilisées pour la réalisation ;
- les matériaux directs.
Lorsqu’un ouvrier est embauché pour fabriquer des produits, son travail est considéré comme un travail direct. Le bois dont il use pour exécuter ses tâches est du matériau direct. Par ailleurs, il utilisera de la colle qui est un produit issu d’une autre fabrication.
Ainsi, il est possible que les coûts directs soient fixes ou variables selon la quantité d’objets fabriqués ou du nombre de services effectués. Cela dit, lorsqu’un employé est rétribué mensuellement, son salaire reste le même, que la société ait réalisé 600 articles ou 400.
C’est en cela que bien appréhender les coûts directs aide une société à fixer convenablement le prix de vente des produits.
Coûts indirects : qu’entend-on par ce terme ?
Les coûts indirects sont également nommés coûts réels de gestion des affaires. Ils vont bien au-delà des dépenses liées à la fabrication directe d’un produit. Tous les frais afférents à la maintenance des machines et des appareils divers font partie des coûts indirects.
En outre, le fonctionnement quotidien d’une entreprise nécessitant des consommables, ceux-ci engendrent des dépenses et constituent des coûts indirects. Parmi eux, on peut distinguer :
- les produits de nettoyage ;
- les fournitures de bureau ;
- la location du siège physique de l’entreprise ;
- les équipements (ordinateurs, téléphones, et.) ;
- le mobilier de bureau ;
- la location de matériel divers ;
- les véhicules, etc.
Tous ces éléments n’interviennent pas directement dans la production d’articles, mais y contribuent indirectement. La rémunération du personnel fait partie des coûts indirects qui sont loin d’être exhaustifs.
En effet, la communication et le marketing sont deux autres coûts indirects importants. Et c’est sans oublier la comptabilité et les avantages sociaux.
Coûts directs et coûts indirects : la différence fondamentale
Ce qui distingue essentiellement les deux coûts est que ceux directs sont attribuables à des objets de coûts spécifiques. L’objet de coût spécifique pouvant être : un article, un projet, un service, une activité, ou même, un client.
Les coûts directs servent au calcul de la valeur monétaire d’un produit ou d’un service, tandis que les coûts indirects ne s’utilisent pas dans cette tâche. L’affectation des coûts indirects est si complexe qu’il n’est pas aisé de l’exploiter de façon rentable. Pourquoi ?
Simplement parce que la majorité des coûts indirects existeront, qu’il y ait production ou pas. Si les matériaux directs et les salaires par fabrication de pièce sont des coûts directs, les rendez-vous de supervision et les assurances sont des coûts indirects.
Pour conclure
La clarté dans la répartition des coûts directs, tels que les matières premières et la main-d’œuvre spécifiquement liée à la production, est essentielle pour établir une base solide pour les prix de vente. Cependant, la véritable complexité émerge avec les coûts indirects, comme les frais généraux et administratifs, qui nécessitent une analyse rigoureuse pour éviter la sous-estimation ou la surévaluation des produits.
La compréhension approfondie de ces nuances offre aux entreprises la possibilité d’ajuster leurs stratégies de tarification en fonction de la réalité économique, tout en garantissant une rentabilité adéquate. En fin de compte, une évaluation précise des coûts, tant directs qu’indirects, joue un rôle crucial dans la prise de décision éclairée, la maximisation des bénéfices et la pérennité de l’entreprise sur le marché compétitif.